Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (en anglais : Centers for Disease Control and Prevention ou CDC), la principale agence fédérale des États-Unis en matière de protection de la santé publique, évalue à près de 30 millions le nombre de procédures chirurgicales réalisées par an rien qu'aux États-Unis. (1) Les progrès technologiques ont permis de diversifier les solutions proposées aux patients, comme la chirurgie mini-invasive, plus communément appelée « chirurgie laparoscopique » ou « chirurgie arthroscopique », dont les incisions sont beaucoup plus petites (entre 1 et 2 cm).
Cependant, certaines procédures nécessitent des incisions plus grandes et de tailles différentes, entre 10 et 20 cm, voire plus, selon le type de procédure, l'habitus et la zone anatomique concernée. Ces grandes incisions créent des plaies chirurgicales plus étendues présentant des risques accrus de chronicité et de complications.
Les plaies chirurgicales sont classées en fonction du nombre de contaminants présents. Cette classification permet de stratifier correctement les risques de développement de complications et facilite le choix d'un traitement adapté. Les risques de complications reposent sur plusieurs facteurs différents, notamment le mécanisme lésionnel, le niveau de contamination, le système organique affecté et l'état de santé du patient avant son opération.
Cette classe correspond à une plaie chirurgicale non infectée ne présentant aucune inflammation, avec préservation des voies respiratoires, alimentaires, génitales ou urinaires non infectées. Si des plaies incisionnelles chirurgicales réalisées suite à un traumatisme non pénétrant (contondant) répondent à ce critère, elles doivent alors être incluses dans cette catégorie.
Cette classe correspond à une plaie chirurgicale pénétrant dans les voies respiratoires, alimentaires, génitales ou urinaires dans des conditions contrôlées et sans aucune contamination anormale. Elle concerne plus particulièrement les opérations des voies biliaires, de l'appendice, du vagin et de l'oropharynx, à condition qu'aucune preuve d'infection ou de dysfonctionnement majeur de la technique stérile utilisée n'ait été constatée.
Cette classe inclut les plaies ouvertes, récentes, accidentelles, ainsi que les opérations présentant des dysfonctionnements majeurs de la technique stérile (par ex. : un massage cardiaque ouvert) ou un épanchement flagrant des voies gastro-intestinales, ainsi que les incisions entraînant une inflammation aiguë et non purulente. Les plaies traumatiques ouvertes datant de 12 à 24 heures sont également incluses dans cette catégorie.
Cette classe correspond à une incision réalisée lors d'une intervention chirurgicale pendant laquelle les viscères ont été perforés ou lors d'une inflammation aiguë avec formation de pus pendant l'intervention (par ex. : opération réalisée en urgence pour soigner une péritonite provoquée par une contamination fécale flagrante), ainsi qu'à la formation retardée de plaies traumatiques dans le cas d'une contamination existante et de tissus dévitalisés. Cette définition suggère que des organismes à l'origine d'une infection postopératoire étaient présents dans le champ opératoire préalablement à l'intervention chirurgicale.
Source : https://www.woundsource.com
1. Centers for Disease Control and Prevention (CDC). Surgical site infection (SSI) event: procedure-associated module. 2016. https://www.cdc.gov/nhsn/pdfs/pscmanual/9pscssicurrent.pdf. Consulté le 11 septembre 2018.
2. Canadian Agency for Drugs and Technologies in Health. Antibacterial sutures for wound closure after surgery: a review of clinical and cost-effectiveness and guidelines for use [Internet]. 2014. Table A4, surgical wound classification. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK263230/table/T5/. Consulté le 11 septembre 2018.